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Rivière d’or

On ne connaît jamais vraiment les chemins des lignes aériennes qui nous mènent d’un point à un autre. Et alors qu’on imaginait survoler la terre, peut-être même les montagnes, voilà qu’apparait la côte, comme sous l’effet d’un enchantement.

Au loin, une ligne blanche à peine décelable qui semble couper le monde en deux : la plage. Et cette masse immense, après, qui s’étend jusque derrière l’horizon, plissée de rides si fines qu’on peut se demander si elles ne sont pas le fruit de l’imagination.

Pas très haut, au-dessus de tout cela, le soleil entame sa course vers l’autre côté de la terre. Cet état d’avant le crépuscule qui donne un éclat métallique à tout ce qu’il touche. Et soudain, un estuaire, l’eau qui s’engouffre dans les terre, qui serpente et impose son chemin. Depuis l’avion, une ligne d’or semble courir à travers les nuages. C’est à ce moment là, souvent, qu’on s’autorise un peu de mysticisme. Une rivière d’or, c’est forcément un bon présage.

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