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La vérité sur les aurores boréales

Abordons enfin ce sujet passionnant entre tous : les aurores boréales. Or donc, l’Islande fait partie de ces pays proches du grand nord qui voient passer chaque année un bon nombre d’entre elles (tout comme la Laponie ou bien certaines contrées du Canada). Je crois bien et n’avoir jamais aussi fort croisé les doigts pour quelque chose que lors de ces quelques jours en terre d’Islande. Mon souhait a été exhaussé. Enfin, c’est un peu plus compliqué que cela…

C’est-à dire-que j’ai à la fois vues et pas vues. Comment une telle chose est-elle possible? Je m’en vais prestement vous l’expliquer.

L’intensité des aurores boréales est très variable. Lorsqu’elles sont fortes, elles ressemblent à celles que vous avez déjà pu voir en photo : de grandes trainées multicolores (souvent vertes, mais mais toujours) qui ondoient dans le ciel. Lorsqu’elles sont plus faibles, elles s’apparentent plutôt à des lueurs, ou bien à des nuages. Mais, et c’est là que la magie opère : si vous les photographiez, leur couleur est révélée par la photo.

C’est le cas de la photographie ci-dessus : à l’œil nu, je ne voyais qu’une sorte de nuage (différentiable de ceux-ci par la façon dont elle bougeait dans le ciel et par un je-ne-sais-quoi impossible à décrire, mais que vous identifierez facilement si vous en avez l’occasion). J’ai donc vu une aurore boréale, mais sans la voir vraiment.

Ensuite, je dois reconnaître que je ne m’étais pas vraiment préparée à l’éventualité de pouvoir en photographier, je m’attendais surtout à un spectacle observable à l’œil nu (ce qui aurait très bien pu arriver). Je me suis donc si bien renseignée en vue d’une prochaine chasse aux aurores boréales que je suis en mesure de vous donner quelques conseils pour vous aider à les capturer :

1. Pour les observer, le ciel doit être dégagé, mais pas seulement. L’activité solaire joue un rôle essentiel dans l’histoire, aussi pour connaître les nuits les plus propices aux aurores, vous pouvez télécharger cette application : Aurora Forecast, qui indique en temps réel quel sont vos chances, où que vous vous trouviez dans le monde, d’en apercevoir.

2. N’oubliez pas d’emporter un trépied avec vous. C’est indispensable (je n’en avais pas ce soir-là et c’est ce qui explique que ma photo soit floue)(croyez-moi, j’en ai versé des larmes de dépit pour cet oubli inconsidéré).

3. Vous devez posséder un appareil réglable manuellement : capturer une aurore boréale exige un temps de pause long (10 secondes à 800 iso et f/2,8 pour cette photo, par exemple). Il vous faudra probablement faire quelques essais avant de trouver un réglage convenable, donc prenez votre temps : les aurores évoluent dans le ciel, elles n’apparaissent et ne disparaissent pas comme ça. Pensez aussi à choisir un lieu abrité du vent, afin de maximiser la stabilité de votre appareil photo pendant la prise de vue.

4. En principe, vous n’avez pas besoin de vous trouver au milieu de nulle part, dans le noir le plus total, pour apercevoir des aurores, car les plus intenses sont visibles même en ville. Mais les aurores les plus intenses sont aussi plus rares ; vous mettrez donc toutes les chances de votre côté en allant vous perdre au milieu de la pampa. Sans compter le charme d’une nuit à la belle étoile.

5. Choisissez scrupuleusement vos compagnons d’expédition : tout le monde n’a pas la patience d’attendre des heures dans le froid, dans l’espoir d’apercevoir peut-être éventuellement sur un coup de chance des volutes vertes dans le ciel. Autant que possible, essayez de rendre l’expédition agréable : café, petits gâteaux, plaids et re-plaids…

6. Les aurores boréales sont le plus visible en Islande entre les mois de janvier et d’avril. Inutile donc de vous conseiller de vous couvrir comme un petit esquimau : une nuit à la belle étoile islandaise exige un peu de préparation.

7. Une fois sur place, laissez tomber votre appareil photo quelques minutes (ou programmez une image toutes les cinq/dix secondes, de cette façon vous pourrez même monter un petit film en time lapse en rentrant de voyage) : surtout n’oubliez pas de les regarder avec vos yeux !

Cette fois, j’en ai fini avec le récit de ces quelques jours islandais. Il me reste à remercier mille et mille fois Florence, d’Icelandair et à vous recommander les billets de Griottes et de Papilles et Pupilles qui vous donneront une multitude d »infos intéressantes, si vous programmez un voyage là-bas. Je vous laisse avec cette vidéo en time lapse (dont je ne suis, hélàs pas l’auteur, mais qui vous laissera moins sur votre faim que mon unique photo).

14 réflexions sur “La vérité sur les aurores boréales”

  1. Christelle J.

    c’est vrai que c’est particulier – et très beau – de voir le ciel se draper de vert… (nb : contente de lire tous ces nouveaux posts et aussi, chouette que tu aies rouvert les commentaires :)

  2. Oh je viens de voir que tu as ré-ouvert les commentaires ! Ca me met en joie ^^

    Je n’aurais jamais pensé que l’on pouvait fixer sur une photo une aurore boréale sans la voir à l’oeil nu. Je crois que je serais restée le nez en l’air à passer à côté… Merci pour ces précieux conseils en tout cas, je ne désespère pas de pouvoir aller en Islande un jour, c’est un vrai rêve :)

  3. L’un de mes grands regrets concernant mon séjour en Islande est justement de ne pas avoir pu voir d’aurore boréale… Il va falloir que j’y retourne!! Merci en tout cas pour tous tes bons conseils ;o)

  4. Ah oui, je suis contente qu’on puisse à nouveau commenter … L’Islande est vraiment une destination à la mode, apparemment de très beaux paysages … J’espère que tu nous montreras un peu plus de ton fabuleux voyage ! sourit

  5. Les finlandais ont plusieurs contes sur l’origine des aurores boréales, la plus connue raconte qu’un renard arctique les auraient créées en ondulant de la queue, envoyant de la sorte des étincelles de feu illuminer le ciel, le mot finlandais « revontulet » qui désigne les lumières du Nord signifie aussi « feu de renard » voilà voilà :D
    (au passage j’aimerai beaucoup en voir!)

  6. Ah là là, voir une aurore boréale fait partie de mes rêves d’enfant, et j’en rêve encore aujourd’hui… Je serais énormément déçue si je décidais de me payer un jour le voyage pour ne voir que de faibles lueurs vaguement identifiables… En même temps, on ne peut pas commander la nature… C’est pourquoi pour l’instant j’ai toujours renoncé, d’autant que je suis une GRANDE frileuse et que j’ai peur de ne pas supporter une nuit à la belle étoile dans le grand nord :-(

  7. L’un de mes voyages rêvés …j’attends le bon moment pour y aller. En attendant je garde tous tes conseils précieusement. :bouche

  8. Merci pour tous ces conseils et pour le joli cliché. J’espère avoir la chance d’en voir ! En tous les cas, tu me donnes à chaque fois un peu plus envie d’aller faire un tour dans cette île qui semble magnifique !

  9. J’avais fait une expédition en finlande en rêvant aussi de pouvoir en photographier, malheureusement ça n’était pas arrivé :( Heureusement on peu toujours se rattraper sur les étoiles qui sont absolument lumineuses dans ces pays, c’est magnifique !!

  10. Très heureuse que les commentaires soient à nouveau ouverts !
    Là tu parles d’un sujet qui me tient à cœur, je rêve (mais vraiment, c’est pas juste une envie comme ça) de voir des aurores boréales. Je prépare un voyage en laponie pour la fin de l’année parait-il que c’est lors de l’hiver 2013/2014 qu’elles seront les plus fortes. J’ai noté tes conseils, je crois que c’est bon pour le compagnon d’expédition, j’ai testé la patience du mien à maintes reprises lors de sorties nocturnes avec le télescope (sérieusement, je peux (et je le fais) passer des heures à observer le ciel, je me dis souvent que j’ai raté ma vocation).

  11. J’ai eu la chance d’en voir à Reykjavik au mois de septembre.
    C’était marrant, nous étions dans une soirée étudiante/erasmus et tout le monde sortait en mode « il faut aller voir les aurores boréales » !
    C’est vraiment un moment à part, on regarde « bêtement » le ciel toute émerveillée :)

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