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Quand le tour de magie tourne court

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Avant de vous laisser exprimer un « n’en jetez plus la coupe est pleine » parfaitement compréhensible, je vous prie d’excuser ce énième avis sur le trop attendu « Alice in Wonderland », mais c’est que voyez-vous, Tim Burton est mon héros.

En matière de cinéma, il est mon Supervielle, mon Caravage ou mon Chopin et comme, de tous ces gens, il est le seul encore vivant, j’attends chaque nouveau film avec une telle fébrilité que je ne peux m’empêcher d’ajouter mon grain de sel. Seulement voilà, le grand problème des héros vivants vient de ce que la postérité n’a pas opéré le salvateur écrémage qui assure le solide piédestal sur lequel se dressent avec assurance leurs homologues trépassés. C’est ainsi que malgré toute ma ferveur, Tim Burton ne cesse, en définitive, de me décevoir.

Son Alice, malheureusement, n’échappe pas à la règle. C’est d’autant moins pardonnable qu’à priori, l’œuvre de Lewis Carroll est en accord total avec les thèmes de prédilections de Burton. Mieux, elle aurait dû nourrir son imaginaire, le développer sur des terrains encore inexplorés. Je ne voyais aucun réalisateur mieux placé que lui pour lui donner une nouvelle dimension et j’en attendais un chef d’œuvre.

Pourtant, malgré le spectaculaire, le soin apporté à la réalisation et la débauche de moyens, il manque l’essentiel au Alice de Tim Burton : ce supplément d’âme toujours un peu mystérieux qui fait la différence entre un film agréable à regarder et un bon film. C’en est même déroutant : disposer à ce point de tout les ingrédients, sans parvenir jamais à donner un peu de chair à son travail.

Plus concrètement. Oui, c’est beau. C’est même très beau. La perfection plastique de ce film, c’est ce qu’on nous vend depuis le début. Et de ce point de vue, pas de doute, on en a pour notre argent (26 euros tout de même les deux places, sans compter le prix de la location des lunettes). Cerise sur le gâteau, la 3D. Depuis le temps que j’en vois, des films en 3D, je ne suis toujours pas convaincue. Même si elle est ici bien moins ratée qu’ailleurs, je ne comprends toujours pas ce que la 3D apporte à un film. Tout au plus a-t-on l’impression d’être face à une scène dotée de quelques plans plaquées les uns derrière les autres. Amusant, mais pas franchement éblouissant. Enfin, après quelques minutes passées à s’émouvoir : « ah mais oui c’est bien vrai, même le nez de la dame il est en relief », on oublie, tout simplement, qu’on regarde en 3D pour ce concentrer sur le reste.

Or ici, le reste, mieux vaut justement ne pas trop s’arrêter dessus. J’aimais bien l’idée d’avoir vieilli Alice. La fin de l’adolescence est un moment charnière où, comme au sortir de la prime enfance, on renoue avec beaucoup d’interrogations existentielles : l’absurdité de la vie, l’omniprésence de la mort, le désir d’aventure, la part du rêve dans l’existence, la perte de l’innocence. On aurait ainsi pu imaginer un pays des merveilles beaucoup plus connecté à la réalité, plus explicitement sombre et avec des allers et retours subtils entre réel et merveilleux. Burton aurait également pu travailler sur le thème du retour nostalgique et désenchanté sur l’enfance perdue. Les pistes créatives ne manquaient pas. J’avais hâte de voir l’Alice devenue presque femme confrontée à ces personnages délirants, entièrement centrés sur eux-mêmes et leur propre vision du monde.

Mais l’Alice de Burton a beau avoir vingt ans, l’aventure qu’on lui propose de vivre n’a pas plus d’épaisseur que le scénario de Princesse Zelda : « va récupérer l’épée machin dans le château de la reine rouge, rapporte là à la reine blanche et zigouille le dragon parce que c’est ton destin ». Voilà. Le scénario ne va pas plus loin que ça. Et en cela, Burton fait bien pire que n’être pas à la hauteur de l’œuvre de Lewis Carroll, il la trahit.

La cosmétique des personnages est aussi déjantée qu’on peut le souhaiter. Oui mais là encore, au delà de leur plastique irréprochable, il n’y a rien à creuser. Pourtant, il me semble qu’on aurait aisément pu se passer de la revue en règle de chacun des personnages emblématiques d’Alice, pourvu qu’ils soient habilement suggérés. Or Burton fait tout le contraire : il enterre leur substance sous des tonnes d’artifices visuels. Un de ses grands talents réside pourtant dans sa capacité à produire une ambiguïté captivante chez ses personnages. Je ne comprend toujours pas comment il a pu renoncer à cet aspect des choses. La faute aux productions Disney?

On pourrait aussi parler des heures de l’opiniâtre travail de sape opéré sur les symboles clefs du conte original. S’ils sont présents dans le film, leur symbolique, elle a purement et simplement disparu. Alice n’est jamais confrontée au danger, à l’inattendu. Elle utilise ses potions comme des outils dont elle connaît parfaitement les propriétés. Exit le merveilleux, le danger, la prise de risque, l’excès de curiosité, la naïveté. Alice maîtrise. Une fois encore, on se croirait dans un jeu vidéo : « pour passer la porte, tu dois trouver le bon combo « boisson qui rapetisse, gâteau qui fait grandir : ctrl+x+flèche droite+flèche du haut+alt ».

Enfin, l’une des particularités d’Alice était de n’être pas un conte moral. Pour moi Alice est une fabuleuse métaphore sur l’absurdité de l’existence. Alice est un conte noir. Peut-être même un conte sur le désespoir. L’interprétation de Burton est au contraire tristement manichéenne : Alice est devenue d’un coup l’héroïne qu’une mystérieuse prophétie désigne comme sauveur du pays merveilleux désormais aux mains de la méchante reine de cœur. D’un côté les bons (le chapelier fou, le lapin, Alice, la reine blanche…) qui se battent pour rétablir la paix, de l’autre les méchants (la reine de cœur et son valet) qui bien entendu se font ramasser presto. C’est atterrant.

Au final, même si on passe un bon moment, je suis triste de le dire, mais le film de Disney était bien moins enfantin que la lénifiante version de Burton. C’est vraiment agaçant de voir un réalisateur génial passer à ce point à côté de son sujet. Il aurait pu faire un chef d’œuvre de cette adaptation. Il n’est parvenu qu’à fabriquer un divertissement acceptable, donc un mauvais film.

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37 réflexions sur “Quand le tour de magie tourne court”

  1. Merci pour cette critique qui se dévore comme on boit du petit lait.
    Si le film est raté, ton analyse est magistrale…
    Fan de Burton mais phobique des grandes salles obscures, je vais attendre le DVD… j’ai d’autant moins de regret que je viens de te lire.
    Merci madame !
    Bisous
    Anne

  2. On dirait… un film fait pour vendre un jeu vidéo au final non ?

    Je ne l’ai pas encore vu, mais là, en lisant ton très joli papier, j’ai peur de me retrouver face à Terminator 3…

  3. J’hésite à aller le voir ce soir, ou alors ce sera l’Arnacoeur. Ta critique me fait pencher d’avantage pour le second choix…

  4. Alors moi aussi je suis plutôt fan de Tim Burton et son univers… et même si tu as été déçue et que tu as rédigé une belle critique, j’irais quand même voir le film, histoire de me faire mon propre avis… ^_^

  5. Ah mais cet avis n’est surtout pas une incitation à passer son chemin! Au contraire, j’espère que vous irez le voir. Et puis si on ne devait voir que des chef d’œuvre, on n’irait pas souvent au cinéma. Et ca reste un bon divertissement.

    Seulement pour moi « bon divertissement » accolé au nom de Tin Burton c’est synonyme de film raté en regard de ce qu’on attend de lui :)

    1. Oui je suis d’accord avec toi. Je pensais y aller ce soir ou demain.
      Donc j’y vais prévenue sachant que j’aime l’univers de Tim Burton donc je suis avertie.

      Merci pour ton avis

  6. Tout à fait d’accord avec ta critique. Burton a apeuré mes yeux de gamine avec Edward aux mains d’argent pour les éblouir après avec l’Etrange Noël de Mr Jack (même s’il n’a pas bossé tout seul sur ce film). Il est devenu rapidement mon réalisateur préféré, je connais ses films par coeur. Puis tout comme toi, il a commencé à me décevoir. Tout d’abord avec Les Noces Funèbres qui ne m’a pas totalement convaincue, un petit quelque chose ne me plaisant pas. Ensuite, avec Sweeney Todd. Je ne l’ai vu qu’une seule fois, par contre j’adore la chanson By The Sea du film. Et enfin, avec Alice.
    J’ose espérer que Disney lui a mis des contraintes trop fortes. Mais peut-être que son talent s’épuise, à force de travailler avec les mêmes personnes, où trouver un nouveau souffle ? Une nouvelle inspiration ?

    Il est sur un autre projet: Maleficient. La belle au bois dormant vu du côté de Maléfique. Disney sera toujours derrière, cependant je ne vois pas trop où il va caser Johnny Depp là dedans pour en faire un personnage principal. Et j’ose espérer qu’il ne mettra pas sa femme dans le rôle de Maléfique. On pourrait donc avoir quelque chose de neuf, qui j’espère me réconciliera avec lui.

    En attendant, on a toujours ses films précédents heureusement :)

  7. Excellent compte-rendu de ce film qui, malheureusement, n’est pas à la hauteur ni de l’histoire originale ni du génie de Tim Burton.
    Pour me consoler, je préfère replonger dans ma version illustrée d’Alice par Arthur Rackham (disponible chez les éditions corentin…je la conseille à tous les amoureux de ce conte…

    http://www.floddertjeblog.blogspot.com

  8. Je te lis depuis déjà un bon bout de temps sans jamais avoir laissé de commentaire, ce sera désormais chose faite car je ne pouvais absolument pas passer à côté de cet article! Je suis moi aussi allée voir Alice au Pays des Merveilles étant moi-même une fan inconditionnelle de Tim Burton. Depuis l’annonce du tournage de ce film j’étais extrèmement impatiente de voir le résultat, je m’étais tout comme toi, inventé un tas de pistes à creuser toutes plus incroyables les unes que les autres! Le résultat est je dois l’avouer une terrible déception! J’en attendais tellement… que j’en suis restée sur ma faim. Certes tout l’aspect esthétique est fabuleux, quoique la totalité de cet aspect était déjà connu et reconnu grâce (à cause?) de la bande-annonce, en revanche tout le fond, et en particulier le scénario, est creux voire très creux. Désolée si je dissuade certains d’aller le voir, ce n’est absolument pas mon intention, au contraire je le conseille malgré tout car il reste un film mieux que la plupart des navets qu’on nous propose. Je dois juste dire de ne pas vous attendre à voir un truc complètement déglingué comme Tim Burton sait pourtant si bien le faire.

  9. Avec une si jolie critique, si étoffée, et tant d’idées, tu devrais te lancer dans l’écriture de scénarios sourit

    Du coup, j’hésite à aller le voir ce film. Enfin pour l’instant, vu que je suis malade j’ai le temps de la réflexion encore :clin

  10. Hé bé… J’ai attendu la sortie de ce film pendant des mois, mais vu que la très grande majorité des gens qui sont allés le voir partage le même avis que toi, je me demande si je vais vraiment payer une place de ciné… Tu avais aimé Charlie et la chocolaterie?

  11. Ta critique st magnifiquement écrite et très bien argumentée…
    Fan moi aussi des univers de Tim Burton, j’attendais avec impatience ce film et les mauvaises critiques pleuvant, j’hésite presque à y aller finalement.
    J’ai moi aussi l’impression que seule la 3D est mise en avant concernant ce film.

    Merci beaucoup de nous avoir fait partager ton opinion en tout cas.

  12. Quelle sublime critique… En sortant de la salle j’étais heureuse d’avoir vu ce film mais un peu gênée par un sentiment sur lequel je n’arrivais pas à mettre des mots. C’est chose faite grâce à toi : il manque à ce Burton un supplément d’âme. Un peu trop lissé, américanisé, manichéen…même si techniquement et esthétiquement c’est effectivement sublime.

  13. j’adore l’univers de Tim Burton. Pour moi c’est plus un univers graphique qu’autre chose. Je vais voir ses films pour ça. pas pour le scénario :clin
    effectivement ici ce n’est pas à la hauteur de son univers déjanté ! mais je n’étais déjà pas fan du conte, alors j’y suis allée avec beaucoup de scepticisme vis à vis de l’histoire en elle-même. au final : je n’ai pas été déçue :clin :clin :rire

  14. ennuyeux à mourir…je me suis tournée et retournée 36 fois dans mon fauteuil et si je
    n’avais été accompagnée, je serais tout bonnement partie en plein milieu de la séance !!
    en ce qui me concerne même l’aspect « divertissant  » n’a pas pris !
    comment avoir pu à ce point négliger et saboter le charme, la folie, l’espièglerie et la
    complexité d’alice ??
    le pire c’est que même les enfants n’accrochent pas !
    quelle déception !!!!

  15. je me suis fait les mêmes réflexions en sortant du film. J’ai été déçue par le côté trop évident du film. Tout ce qui était « exceptionnel » venait de Caroll et non pas de Burton. J’ai aimé la réflexion sur cette jeune fille qui veut décider elle-même de son destin mais en même temps incohérent ; elle n’épouse pas le roux mais par contre elle tue le dragon. Un sorte d’entre-deux que j’ai trouvé bien décevant.
    Par contre je suis ravie d’avoir découvert ton blog!

  16. Encore un réalisateur dont la géniale folie créative a été franchement réduite depuis qu’il est marié et père de famille… C’est tellement cliché de prétendre que les meilleurs artistes sont les plus seuls et les plus « malheureux »… Mais il y a quand même quelques exemples navrants… Tim Burton donc, Hal Hartley qui a carrément disparu de la circulation, Roman Polanski qui fait de gentils films convenus entre autres. Ils ont sûrement moins de temps pour l’introspection, mais bon on va quand même pas leur en vouloir d’avoir trouvé la stabilité ! Tant pis pour nous. Remercions-les des quelques pépites qu’ils nous ont laissé et attendons les prochains !
    C’était la théorie hautement socio-culturello-psychologique du dimanche pluvieux… :clin

  17. Une fois de plus, le fond sacrifié à la forme, comme si le réalisateur était si content de ses nouveaux jouets qu’il en oubliait pourquoi il est là. Effet de la 3D, se plonger dans la technologie l’aurait empêché de prendre du recul ?

    J’avais trouvé que l’effet d’image très lissée de Charlie à la Chocolaterie donnait au film et aux personnages un côté légèrement flippant. Pour moi il avait su faire ressortir l’essence du livre, et transposé au contexte actuel de l’enfant roi et du sampiternel « les enfants c’est mignon », j’avais trouvé ce film délicieusement politiquement incorrect.

    Finalement, la meilleure suite d’Alice au pays des merveilles, c’est Shrek.

  18. Ha ben super, tu viens d’écrire exactement mon article à ma place, c’est malin. :clin Je n’ai même plus le courage de le faire maintenant.

    En tout cas tu n’as rien oublié et très bien décrit la situation, je suis à 1000% d’accord avec toi. Quelle déception et à la fois … quel beau film; c’en est encore plus ralant.

  19. J’ai vraiment beaucoup aimé cette critique tout à fait juste

    malgré tout, j’ai quand même aimé le film, certes facile et patati et patata, mais pour moi un bon film de divertissement, pas ennuyeux. A voir en VO je pense (ce que j’ai fais) car la langue anglaise se prête nettement mieux au contexte, et en général aux films de Burton, qui se passent souvent en Angleterre, aux USA… On a plus l’ambiance et les « vrais » mots (ce qui donne plus de profondeur aussi!)

  20. Rraahh moi qui suis fan de tim burton, et qui ralait de ne pas pouvoir le voir avant de partir en vacances, je vois que « ça » peut attendre le retour …Dommage, à priori. Je ne sais pas si j’irai le voir …

  21. Oh, je ne comprends pas toutes ces critiques négatives, moi j’ai vraiment beaucoup aimé le film. J’ai retrouvé l’univers de Tim Burton, Johnny Depp est au top, l’actrice dans la peau d’alice est sublime. Juste, la 3D n’était forcément indispensable, mais sinon, rien à redire !

  22. Pas encore vu mais je me méfie, parce que quand on est capable de faire un chef d’oeuvre comme Edward et un film comme La planète des singes, on se dit que tout est possible!!!
    Superbe critique en tout cas, bravo.

  23. Grande fan de Tim Burton et d’Alice aux pays de merveilles, je suis allée voir le film samedi. J’en attendais beaucoup vu le battage médiatique qu’on a fait autour, tous les produits dérivés etc ! Et je dois dire que j’ai passé un bon moment. Certes je suis un peu déçue de l’histoire un peu vide mais les images sont magnifiques, Johnny Depp en Mad Hatter est juste excellent. Bref c’est sur, que pour du Tim Burton, c’est décevant mais ça reste un film très agréable à regarder.

  24. Alors aprés avoir lu une telle critique, emportée,et apparemment juste ,il est difficile de se reprendre.
    Mais,je vais rester fidèle à mes « valeurs » me forger ma propre opinion sans tenir compte des critiques déjà parues.
    Ce qui me dérange, c’est que j’avais pas envie d’être déçue de Ce Burton.
    D’autant plus que je me suis régalée d’Avatar il y a peu.
    Allez, je me dis que si je suis déçue,je pourrai toujours me repasser Charlie et la Chocolaterie ;-)

  25. Je suis tout à fait d’accord avec toi. Je suis allée voir le film samedi soir et j’ai été affreusement déçue. Je me suis même ennuyée à mourir. :bof

  26. Marionnette la Belette

    Ta critique ne fait que confirmer mes craintes par rapport à ce film. Et encore, comme tu le dis, ce projet lui donnait vraiment la possibilité d’aller voir loin, très loin, il a l’air d’être passé à côté… mais qu’en sera-t-il de la Famille Adams, qu’il a l’intention de réadapter prochainement ? Avec un thème pareil, aucun challenge… s’il n’arrive pas à revisiter Alice de manière convaincante, je ne donne pas cher de la peau de Mercredi.

    Autre chose : où vas tu donc pour payer si cher une place de cinéma ? c’est exorbitant ! j’étais allée voir Avatar au MK2 Nation, la location des lunettes était comprise dans les 12 euros et je trouvais ça déjà très cher… (surtout que je ne vois pas la 3D, je passerai donc mon chemin la prochaine fois)

  27. Malheureusement je partage totalement ton avis. Le film est vide.

    Comme on annonçait que ce ne serait pas pour un public d’enfants, j’attendais un film plus noir, plus en relief, mais là rien de tout ça, même pas d’hésitation entre le rêve et la réalité.

    Comme quelqu’un le dit en commentaire, heureusement qu’on peut se réconforter avec les premiers films de Tim Burton.

  28. Merci pour cette critique vraiment très intéressante. Même si je sais que comme toi je risque d’être déçue car je suis fan moi aussi de l’univers de Burton, je vais tout de même aller le voir demain mais, du coup, je vais y aller en me préparant à voir un film d’action comme ça je serai peut-être moins déçue… :(

  29. Je l’ai décortiqué encore et encore, et j’en suis venue à la même conclusion que toi. Film décevant, Il aurait pu en faire un chef-d’oeuvre, il la joue totalement conventionelle. Un peu comme un ancien conte de fée sordide que l’on retranscrit aujourd’hui pour ne pas faire trop peur aux petits enfants. Voilà le problème-je pense- Tim Burton a fait ce film pour attirer les foules, notament les enfants. Et à part la scène où ALice marche sur les têtes, il n’y a pas une seule scène vraiment sordide. Bref enmenez vos enfants voir le film, ce n’est pas un « vrai » Tim Burton, il a réussit à ne pas se la jouer Le Joyeux noêl de Mr. Jack !!!!

  30. Je tenais vraiment à te féliciter pour cette critique, si bien écrite en plus! Tu as mis les mots justes sur ce que g ressenti en voyant le film!! bravo

  31. Quelle démonstration!
    J’envie les personnes qui sont à l’aise avec l’écriture, qui arrivent à décrire exactement leur ressentiment sur n’importe quel sujet. Un vrai plaisir de pouvoir mettre une explication sur la déception que j’ai ressenti en sortant de la salle de cinéma… !

    C’était le même sentiment qu’avec « inglorious Bastards’ de Tarantino : trop facile, on s’assoit sur ses acquis,en sachant que ça marchera grâce au piédestal-comme vous dîtes.

    D’autant plus décevant lorsqu’on est conscient du talent du bonhomme!
    C’est la même chose lorsqu’un pote de longue date ne s’est pas foulé pour un cadeau d’anniversaire: « oh bah non tu déconnes là! »Bah c’est pareil.

    Bon week end !

  32. Bonjour, je suis l’éditeur qui a republié « les aventures d’alice au pays des merveilles », illustré par Arthur Rackham aux éditions Corentin
    et je remercie sur votre blog la jeune personne qui apprécie cet enchanteur bien-aimé que fut Arthur Rackham.
    bien sûr, le passage de l’œuvre écrite à celle cinématographique trahira toujours nos imaginaires, la distorsion entre écriture et image, ne saura réconcilier arbitrairement notre subjectivité avec un certain système bouffeur de vie et d’innocence, et tant mieux!
    il faut redevenir révolutionnaire!

    1. le pere corentin

      prière de rectifier
      il faut lire :
      (…) la distorsion entre écriture et spectacle (…)
      mille excuses

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