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Nourritures terrestres

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Depuis que j’ai cessé de manger de la viande, il se trouve toujours une personne, au cours du repas, pour me demander entre deux bouchées de foie gras : « Mais au fait, pourquoi tu ne manges pas de viande? »

J’ai d’abord cru qu’il y avait dans cette interrogation, le réel désir de comprendre quelque chose. Or, quelle que soit ma réponse, s’en suivent presque toujours les plaisanteries d’usage sur les souffrances de la carotte et sur les poules – jugées généralement comme l’animal le plus stupide de la création – qui ne méritent rien de mieux que de passer à la casserole.

Quand ce ne sont pas des plaisanteries, ce sont les sermons sur la dangerosité du végétarisme pour l’organisme (pourtant mon médecin est formel, je me porte comme un charme) ou les remarques acides qui me mettent face aux incohérences – réelles – de ce régime (porter des chaussures en cuir, par exemple). Dans tous les cas : je n’ai rien expliqué du tout ou, si je tente de le faire, personne ne semble disposé à écouter les réponses que je pourrais avoir à formuler.

De ces (non-)discussions, je suis parvenue à une conclusion : nos choix alimentaires sont une question bien trop vaste, complexe et fondamentale pour faire l’objet d’une conversation mondaine au-dessus d’un poulet rôti (ou d’un billet sur ce blog). Et il n’y a pas de moment plus mal choisi que le repas pour disserter sur ce sujet.

Aussi, je me contente désormais d’une réponse bateau, de celles qui provoquent des regards navrés où je peux lire, par exemple : « Oui, bon. Voilà encore une innocente sentimentaliste, naïve, voire carrément un peu bébête ». Lire cela dans le regard de quelqu’un m’attriste, mais à tout prendre, c’est moins désagréable que rejouer sans fin la même comédie de sourds.

Je ne suis pas une végétarienne convaincue. C’est une position que j’ai adoptée, faute de mieux. Parce que je n’en trouvais pas d’autre. Je ne sais pas avec certitude s’il est bien ou non de manger des animaux. Je ne sais pas avec certitude si cela est bon ou mauvais pour la santé. Je ne sais pas avec certitude s’il est naturel ou non de manger de la viande. Bien entendu, j’ai ma propre opinion sur ces questions, mais je n’ai aucune certitude.

Je suis, par contre, convaincue de ceci : la façon dont on se nourrit a des répercussions capitales sur notre vie, à la fois idéologiques, morales, politiques, économiques, sociales et environnementales. Et il me semble tout simplement irresponsable de ne pas prendre le temps de s’interroger là-dessus. Ne pas manger de viande, est l’un des moyens que j’ai trouvé pour placer ces questions au cœur même de mon existence. Mais il en existe bien d’autres et c’est la raison pour laquelle je me garderais de faire la promotion de ce mode de vie en particulier.

C’est à ce titre que le livre de Jonathan Safran Foer, « Faut-il manger les animaux? » est une réussite.

Contrairement à ce que le titre peut laisser entendre, il ne s’agit pas d’un plaidoyer en faveur du végétarisme. JSF invite le lecteur à prendre conscience de ce que nos choix alimentaires (ou notre absence de choix, ce qui revient au même) impliquent, à tous les niveaux.

« Faut-il manger les animaux? » n’est pas non plus, à mon avis, l’ouvrage « choc » que bon nombre de gens se plaisent à décrire. Vous n’y trouverez rien de sensationnel, rien que l’on ne sache pas déjà plus ou moins (même s’il est vrai que certains passages restent difficiles à lire). Par contre, il montre bien les dilemmes, les tergiversations, les compromis auxquels on s’expose à partir du moment où l’on tente de se nourrir en étant conscients de ce que l’on fait. Combien il est difficile, aujourd’hui, de savoir avec précision ce que l’on a dans son assiette. Et pourquoi cela est-il si important.

« Faut-il manger les animaux? » insiste en particulier sur l’élevage industriel et ses répercussions sur le traitement des animaux, sur l’environnement et sur la santé. JSF montre à la perfection les liens économiques, moraux, sociaux, politiques qui unissent toutes ces grandes questions. Pour tout cela, je suis absolument certaine ne ne pas vous faire perdre votre temps en vous recommandant cette lecture.

De mon côté, j’y ai retrouvé consignées – avec un immense soulagement – la plupart des questions que je me suis posées ces dernières années. Mieux exposées et plus richement documentées que je ne saurais jamais le faire moi-même. C’est un livre bien fait, intelligent et intelligible, qui se garde toujours de verser dans un extrémisme ou dans un autre. Un livre, enfin, qui m’a donné une réponse tangible à fournir à tous ceux qui me demanderont, à l’avenir, pourquoi je ne mange pas de viande : il me suffira de le leur offrir.

75 réflexions sur “Nourritures terrestres”

  1. Oh, c’est un excellent billet, je trouve.
    Je suis comme toi, pas forcément végétarienne convaincue. Je ne mange pas de viande, mais oui, j’aime les vestes en cuir, et mes sacs à main le sont aussi.

    Et ce bouquin, j’ai beaucoup hésité avant de l’acheter, je ne sais pas trop ce que ça vaut, pas envie de lire des pamphlets sur la manière dont on devrait manger ou pas (je crois quand même que c’est un choix qui doit être personnel, même si je reste quand même convaincue que chacun devrait manger MOINS de viande)(et mieux la choisir)(enfin bref), mais je pense que tu viens de finir de me convaincre, et je vais aller le chercher..

    En tous les cas, j’approuve : chacun devrait vraiment prendre un moment pour se positionner en pleine conscience sur ses choix alimentaires!

  2. Le papier lu à ce sujet dans un magazine ce week-end m’a déjà convaincue de lire ce livre. J’ai beaucoup aimé la réponse de JSF qui y expliquait qu’il ne préconisait pas, à travers ce livre, de devenir végétarien, mais qu’il conseillait à chacun de ne pas être dans le déni. Qu’il voulait que les gens aient la possibilité de savoir ce qu’ils mangent et donc de se faire sa propre idée, en connaissance de cause, de ce qu’il doit ou plutôt veut manger.

  3. Très intéressant ton post ! Je ne suis pas végétarienne mais je me pose des questions c’est certain ! J’aurai plus tendance à ne manger que des animaux bien traités si c’est possible. Encore un livre qu’il me faut ! ou pas si je veux éviter de trop me poser de questions…

  4. J’ai lu un article dessus dans le Glamour de mars, ça m’a l’air en effet très intéressant !

  5. Je trouve ton billet brillant sur la question. Bravo. Je ne suis pas végétarienne, mais j’ai réduit ma consommation de viande… et je reste moi aussi convaincue qu’il est très important de comprendre nos choix alimentaires, alors, je vais filer acheter ce livre (et surtout le lire!! ;)

  6. Ton post me donne envie de lire ce livre.

    J’aimerai bien être végétarienne un jour mais pour l’instant je n’en ai pas le courage (d’apprendre à penser autrement mon équilibre alimentaire et de changer les habitudes sociales avec famille, amis (les plus faciles, ceci dit me semble-t-il) collègues, connaissances).

  7. J’ai moi aussi lu un article qui m’a donné envie de le lire, mais je me demandais, vu que j’ai à peu près conscience de ce qui ne va pas dans l’agroalimentaire, est ce qu’il y a des réponses (ou même des débuts de réponse) à ce qu’on peut faire (sur l’existence de label, sur les choix conseillé…)?

    1. Non, il n’y a pas vraiment de réponse proposée dans ce livre. C’est même en fait l’une des choses qu’il dénonce : selon lui aux Etats-Unis, aujourd’hui, il n’y a pour ainsi dire aucun moyen de renoncer à la viande issue de l’élevage industriel… à moins de renoncer purement et simplement à la viande.

      Ce que je reproche essentiellement au livre, c’est de passer sous silence le problème des produits laitiers et des œufs, comme si ceux-ci n’étaient pas concernés par le problème alors qu’ils le sont tout autant.

      1. Merci pour l’info :)
        c’est sur que pour les produits laitiers et les œufs c’est le même problème et c’est dommage qu’il n’existe pas de solution. bientôt on ne pourra plus manger grand chose :(

  8. Un livre qui m’a l’air très intéressant en effet puisqu’il ne tombe pas dans le piège de l’extrême, et finalement propose juste des réponses à des interrogations et des explications.
    Moi, je suis obligée de suivre un régime pour une raison de santé, et c’est pareil à partir du moment où je comprends l’utilité de ce que je fais et les conséquences, je le fais avec beaucoup de plaisir et de créativité.
    Je mange un peu de viande, mais très peu, car moi j’en ai besoin, pour me renforcer un peu.
    Mais de philosophie bouddhiste, je conçois très facilement que l’on choisisse de s’abstenir de manger de la viande, par éthique, car il est vrai que les conditions de vie et d’’élevage industriel des animaux est vraiment horrible, ils souffrent tant, et c’est ce n’est pas bon de faire souffrir ainsi les animaux, pour s’enfiler un steak, comme si c’était un bout de carton chez Mac Donald !
    Il faut réfléchir aux conséquences de nos actes et aux conséquences de nos consommations, car c’est un pouvoir quelque part. Même si on a parfois l’impression d’être une goutte d’eau, c’est le début d’un océan !
    Bises

  9. Je me suis trompé de message pour poster mon commentaire. Donc tu auras un doublon, excuse moi,

    Un livre qui m’a l’air très intéressant en effet puisqu’il ne tombe pas dans le piège de l’extrême, et finalement propose juste des réponses à des interrogations et des explications.
    Moi, je suis obligée de suivre un régime pour une raison de santé, et c’est pareil à partir du moment où je comprends l’utilité de ce que je fais et les conséquences, je le fais avec beaucoup de plaisir et de créativité.
    Je mange un peu de viande, mais très peu, car moi j’en ai besoin, pour me renforcer un peu.
    Mais de philosophie bouddhiste, je conçois très facilement que l’on choisisse de s’abstenir de manger de la viande, par éthique, car il est vrai que les conditions de vie et d’’élevage industriel des animaux est vraiment horrible, ils souffrent tant, et c’est ce n’est pas bon de faire souffrir ainsi les animaux, pour s’enfiler un steak, comme si c’était un bout de carton chez Mac Donald !
    Il faut réfléchir aux conséquences de nos actes et aux conséquences de nos consommations, car c’est un pouvoir quelque part. Même si on a parfois l’impression d’être une goutte d’eau, c’est le début d’un océan !
    Bises

  10. Ton article me parle beaucoup. Je ne suis pas végétarienne, j’ai cependant beaucoup réduit ma consommation de viande et de poisson. Mais je m’interroge moi aussi sur tout cela, je vais donc essayer de me procurer.
    Merci pour le conseil !

    Bonne journée!

  11. Il me semble que Be ou Glamour a consacré quelques pages à ce sujet/livre dans leur dernier magazine; va falloir que je regarde ça de plus près ;)

  12. Je découvre que tu es végétarienne, je ne m’en doutais pas.
    Je suis végétarienne depuis ma naissance. C’est un régime qui m’a été imposé par ma mère. J’ai maintenant 31 ans, et malgré mes efforts pour rajouter la viande à mon alimentation (qui n’ont pas vraiment marché) je suis restée végétarienne. Et au final, d’un choix forcé, c’est devenu un mode de vie qui me convient bien.
    Mon homme était un gros carnivore quand je l’ai rencontré, et il est devenu végétarien tout seul comme un grand il y a plus de 2 ans, suite à un voyage en inde, mais pour des raisons idéologiques et non pas de culture comme moi.
    Il a eu le même soucis que toi lors des repas : quelle que soit la façon de présenter son choix, il a eu droit aux même remarques débiles sur le cri de la carotte, que c’est naturel de manger de la viande, que l’homme de cromagnon en mangeait et donc on doit en manger, que le poulet ce n’est pas de la viande et j’en passe.

    Certains m’ont cru être une représentante en nutrition et se sont mis à justifier le contenu de leur assiette « hein que je mange parfois des haricots verts moumoune ? »

    En tout cas, pour le moment il a trouvé la réponse imparable qui coupe court au débat (car en général les gens ne veulent pas connaitre le vrai raison de notre végétarisme)
    A la question « pourquoi » il répond : « Pour me rendre intéressant ».
    Et ça semble bien fonctionner :)
    Ainsi, il évite de s’emballer sur la cause animale, les gens qui ne veulent pas savoir sont content, et ceux qui ont vraiment une sensibilité sur le sujet creuseront un peu plus :)

    1. Je ne suis pas végétarienne, mais mon frère, si. Et il a lui aussi des remarques et des questions pas toujours sympas à ce sujet. Je garde sous le coude la réponse de ton homme, ça va lui plaire ;) Merci !

  13. Tu m’as convaincue que ce livre allait me plaire et qu’il faut que je le lise.
    Je ne suis pas végétarienne, mais la viande que je cuisine à la maison vient d’un éleveur – boucher bio pour qui la santé de ses clients passe par celle de ses bêtes.
    Idem pour mes fruits et légumes.
    Pour la même raison que toi. Parce que j’ai besoin d’humanité et de respect dans mon assiette.
    Pas étonnant que je cuisine de plus en plus et achète le moins possible de produits préparés.

    Et même chose pour mon boycott récent des marques qui produisent à super bas coût en Asie. Out H$M, Zara & co. Je ne visiterai jamais Uniqlo, je refuse de cautionner par mes achats les gens qui font tricoter mes pulls par des enfants.
    Je deviens donc obsédée du « made in ».
    Tant pis si c’est plus cher. J’achète moins, c’est tout.

    Tout ça pour dire que je comprends toutes ces raisons tellement difficiles à expliquer (et les contradictions qui les accompagnent immanquablement) qui font que nous choisissons de changer de vie, ne serait-ce qu’un petit peu. Et que cela nous fait un bien fou.
    Merci Anne-So pour ce très bon billet.

  14. Merci pour ce post..
    Végétarienne, je le suis devenu j’aimerai dire « naturellement » sans me forcer..j’aime l’idée que le rapport avec la nourriture et le lien avec bien des choses..Je vis régulièrement la « pseudo discussion » sur mon choix..c’est fatiguant…Il ne me vient pas l’idée de demander à untel pourquoi il mande du ketchup et pas de la mayo avec ces frites..Merci à Elise dans les coms, je crois que la réponse de son boyfriend « pour me rendre intérressant.. » je vais la tester…
    Bonne journée.

  15. Merci à toi pour ce post, je me sens moins seule et ça rassure ;-)))
    Nous les végétariens devons encaisser les remarques des carnivores, leurs idées radicales, mais pas le contraire !!
    Vivement que les mentalités changent !

  16. Je ne mange quasiment jamais de viande (que de la viande blanche et encore, une fois tous les 6 mois).. Le poisson c’est considéré comme de la viande ?
    Tu sais je ne juge pas le fait que tu aimes le cuir ! J’aime aussi mais j’avoue que si le style des vêtements et chaussures (sans animaux) n’étaient pas d’un goût douteux, je ferai l’effort de m’y attarder !
    Il faut le dire, les vêtements proposés ont un certain style (écolo, simple, etc) auquel je n’adhère pas ! Comme si, les habits te mettaient directement dans la catégorie « prés de la terre », « écolo », « pour le bien être animal », des mots clefs auxquels je ne veux pas qu’on m’associe ! Ce que je veux dire, c’est que tu ne peux pas être comme tu le veux (au niveau du végétarisme, etc) sans te faire remarquer :/

  17. Comme je me reconnais dans ce que tu dis! Je suis végétarienne par choix depuis toute petite (rentrer dans une boucherie me faisait pleurer à 3 ans, certaines choses sont « en nous » et j’ai arrêté toute viande vers mes 6/7 ans, mes parents pensaient que ça me passerait …ahem!).

    J’ai très souvent senti une sorte de mépris à mon égard. Surtout plus jeune et quand je ne savais pas vraiment défendre mon choix, je sais que beaucoup de gens me trouvaient vaguement – ou franchement – ridicule.
    Sans parler des maitresses qui me forçaient à manger de la viande à la cantine, malgré les mots de ma maman… Quel traumatisme!

    Maintenant, je trouve qu’être végétarienne est plus simple et accepté qu’il y a 10 ans ( ou peut-être est-ce moi qui n’en ai plus rien à faire des regards attérés et reflexions débiles?), même si j’ai encore droit aux remarques dont tu parles. Je ne me justifie pas, la meilleure réponse que j’ai trouvé est « manger des animaux me dégoute au plus haut point ». Et chaque jour, je me félicite de l’être, de ne pas participer à cet élévage industriel dont parle Foer.

    Bref, j’ai acheté ce livre et l’ai passé à ma soeur, j’ai hâte de le lire à mon tour!

  18. Ce billet me fait sourire, dans le bon sens du terme. Je ne suis absolument pas végétarienne mais au milieu de ce genre de discussion que je trouve incongrue je me retrouve toujours à défendre la cause des végétariens.
    Souvent à cours d’arguments, où plutôt de critiques, ces chers bien-penseurs me sortent toujours le coup du: « Bah toi tais-toi tu as de la viande dans ton assiette ».
    Et oui je mange de la viande, je fume aussi, il m’arrive de boire, je veux des enfants, et je ne veux plus revivre à Paris. Mais dans tout les cas je ne me vois pas critiquer des personnes qui ont un point de vue différent du miens, comme je n’aimerais pas qu’on ne veulent pas entendre que c’est tout simplement mes choix, mes décisions et mes envies.
    On fait tous des choix de vie qui nous sont propre et je ne vois pas pourquoi on se doit de s’expliquer sur cela.
    C’est pour cette raison que j’apprécie ton billet, il montre certaines futilités de personnes bornées, et je trouve que la façon que tu as trouvé de leur faire fermer leur grande bouche est une des meilleurs façon possible.

  19. Je suis pas spécialement végétarienne, mais je ne mange pas de viande à tous les repas, et à la cantine, je préfère accompagner mes frites d’un bon bout de fromage, que d’un bout de viande moyen…

    Je n’avais pas encore entendu parler de ce livre, mais le nom de Jonathan Safran Foer me disait quelque chose. J’ai lu « Extrêmement fort et incroyablement près » de lui, un peu bizarre mais vraiment captivant. Alors à l’occasion, pourquoi pas!

  20. Je me tâte vraiment à le lire, ce bouquin. Parce que j’ai dans mon entourage, à commencer par mon chéri, beaucoup de gens qui gravitent autour de la production animale. Parce que la viande, le poisson, les crustacés, j’aime ça (mais vraiment, le dernier régime à la mode dont-on-ne-doit-pas-dire-le-nom ne m’a été d’aucune difficulté quand il ne comportait QUE des protéines). Alors si je ne me vois pas devenir végétarienne par pur goût, ça ne m’empêche pas de me poser des questions sur le sujet. Et il semblerait que la vision de l’auteur soit assez intéressante…

  21. Très intéressant. Moi qui comme toi ne mange pas de viande (mais du poisson par contre), je suis frappée de voir à quel point nous nous posons les mêmes questions, et sommes confrontées aux mêmes interrogations/ incompréhensions (ce qui n’est absolument pas le cas de ceux qui ne mangent pas de poisson par exemple). J’avais justement quelques appréhensions à l’égard de ce livre, car je ne suis pas non plus une pesco-végétarienne convaincue (je crois bien avoir appris ce terme sur ton blog) mais je vais m’empresser de me l’offrir du coup. Merci pour ce partage !

  22. C’est un sujet intéressant et très personnel, tu as confirmé mon envie de lire ce livre et de m’interroger un peu plus en profondeur sur mon alimentation.
    Si tu as l’occasion il y a un documentaire épatant sur l’agroalimentaire en Europe et ses dérives effrayantes:
    Notre Pain Quotidien
    Pas de commentaire, les images parlent d’elles même!

  23. J’ai lu ce livre il y a deux ans, à l’époque je voulais devenir végétalienne, et c’est lui qui m’a fait renoncer à ce projet. Par contre, il a répondu/fait écho à pas mal de questions que je me posais depuis que j’ai arrêté de manger de la viande par goût (ou plutôt par dégoût) quand j’avais 12 ans.
    Et c’est vrai qu’il faudrait toujours en avoir un exemplaire dans son sac à donner à ceux qui s’interrogent sur nos choix et à qui il est parfois difficile de répondre sans qu’ils nous (me) considèrent comme une folle qui pense qu’elle va sauver l’humanité en ne mangeant pas de viande !

  24. Oh, j’ai essayé d’arrêter la viande il ya 2 ans, pour des raisons écologiques et donc politico-idéologiques, mais mon médecin était formel : ça me réussit pas du tout ! Après quelques mois j’ai eu des crises d’anémie assez graves et je me suis remise au steack bien rouge – mais en moindre quantité, et surtout, bio, pour ne pas froisser mes idées… On fait ce qu’on peut !

    Si tu n’as pas vu le documentaire que stellala te suggère, je te le conseille également chaudement : c’est juste, précis et.. interrogeant ;)

    1. A savoir, être végétarien ne veut pas seulement dire « ne pas manger de viande ». il faut compenser avec d’autres aliments ce que tu n’as pas à travers la viande (ex : le fer contenu en grande quantité et sous une forme très facilement assimilable par le corps).
      Si tu compenses correctement (il faut souvent ré-apprendre à manger), pas d’anémie…

  25. Bonjour AnneSo,

    Outre la souffrance des animaux, il faut également prendre en compte la pollution qu’engendre la culture dédiée au bêtes et toute la place « perdue » qui est cultivée dans le seul but de nourrir les animaux. J’ai appris en classe que le rendement protéique d’une vache est seulement d’1/4. En gros elle a besoin de manger 4 kilos de protéines pour ne nous en donner qu’un. C’est du gaspillage. Il faut également prendre en compte l’eau « virtuelle » des aliments c’est à dire l’eau qui a été nécessaire pour produire ce que nous avons dans notre assiette.

    Je te conseille de lire « L’Eau, un trésor en Partage » de Ghislain de Marsily. Dans un chapitre il met en avant l’utilité de changer nos modes d’alimentations pour pourvoir soutenir les besoins de 9 milliards d’être humains en 1950.

    Et le cuir c’est plus durable que le plastique! Et toc! :)

  26. Voilà une question intéressante…
    Je ne mange que du porc et du bœuf même si, globalement, je ne reste pas « viande ». On me dit aussi « manger du lapin te fait de la peine, mais pas une vache ? »… Donc je comprends un peu le genre de répliques que tu dois entendre. De mon côté, c’est simple : je ne mange que ce qui ne m’inspire pas un profond dégoût. Les petites choses à os me donnent juste envie, au sens propre, de partir en courant, même si l’un de mes progrès depuis l’adolescence est de réussir à rester dans la pièce sans être malade quand les autres en mangent.
    Enfin bref, je suis sensible à la question… !

  27. Je comprends bien ton billet… J’ai été vegétarienne pendant 18 ans, et j’avais que je n’en pouvais plus de la préoccupation et des sarcasmes de ceux qui louchaient sur mon assiette et des : « mais… qu’est-ce que tu manges alors? bon, mais tu manges quand même du poulet alors? oui, mais les oeufs sont des fetus de poulet, non? ». Je n’avais jamais envie de justifier à chaque repas! J’ai vite dressé la liste de quelques végétariens populaires (Théodore Monod étant le meilleur étendard…) mais la réponse du mec d’Elise (plus haut) « pour faire l’intéressant » est je crois la meilleure! Après une pause de 8 ans, car un jour je me suis réveillée avec une envie de steack (et pas question de ne pas m’écouter), cela fait à nouveau un an que je suis végétarienne… Certes la viande me dégoûte naturellement mais je n’aurais pas autant de répugnance à manger un canard chassé qu’une bête élevée et tuée industriellement. Cela me paraît simplement un processus de prise de conscience… D’oú vient ce qu’il y a dans mon assiette?
    merci pour ton post!

  28. pardon pour l’erreur dans la première phrase… je voulais juste rajouter que je crois que c’est surtout très français ce culte de la viande à manger pour être un homme mon p’tit gars. En Angleterre, aux EtatsUnis (en Inde n’en parlons pas), être végétarien est d’une banalité réconfortante… Je vis au Mexique depuis 14 ans et tout le monde se fout de ce qu’il y a dans mon assiette! ouf!

  29. Je crois que c’est mon premier commentaire chez toi, mais ton article me parle tellement !

    Je ne suis pas végétarienne (j’aime trop la viande pour ça) mais mon frère l’est. Et c’est vrai qu’il arrive régulièrement aux repas de famille que le sujet tombe, avec le coup de la carotte qui souffre et tutti quanti. *soupir* Moi, perso, je m’en fous comme de l’an 40, du moment qu’on ne m’empêche pas de manger mon steack.

    Bon courage, il y a encore des gens qui, sans concevoir le fait de devenir végétarien eux-mêmes comprennent totalement les végétariens convaincus :)

  30. Je ne suis pas trop sure que j’ai envie d’analyser tout ce que je mange et pourquoi je le mange ou pas. Je crois surtout qu’il faut écouter son corps (je parle bien sûr d’une vie idéale, généralement dans les pays occidentaux, où nous avons le choix ET les moyens). Je n’ai pas bu une goutte de lait depuis mes 1 ans, je me suis mise à détester cà et à le rejeter et mes parents ont eu le bons sens de ne pas me forcer, il y a surement une raison mais pas d’allergie. En général, je n’aime pas la viande rouge et en mange très peu mais quand je suis malade, j’en ressent physiquement le besoin. Je crois plus à l’instinct qu’au raisonnement et je suis sidérée que tu aies à justifier ton végétarisme. Je suis sure que si tu disais que tu n’aimes pas la viande, personne n’y trouverais à redire.

  31. hello à toutes

    en ce qui me concerne, la question des choix culinaires a fait irruption dans mon existence avec mon copain, de confession musulmane. C’est fou comme les choix alimentaires sont chargés pour nous tous. Il a été très difficile, pour ma famille mais aussi pour moi vis-à-vis des autres d’accepter réellement ce que voulait dire « manger hallal ». Et je ne pense toujours pas l’avoir fait, car d’après ce que j’ai compris je suis réfractaire à ce que ce choix porte en lui d’identitaire. Pourtant j’aimerais tellement n’avoir aucun souci avec cela… je me suis posée des tonnes et des tonnes de questions, beaucoup sont sans réponses, sur ma capacité à comprendre, à tolérer, sachant que tout cela était symbolisé par nos assiettes. Je trouve ce débat intéressant car il remet au coeur du sujet que nous TOUS avons un rapport intime et fort avec la nourriture, elle dit qui nous sommes et ce que nous voulons, pour le monde et pour nous-mêmes, elle montre aussi où sont nos limites et nos peurs, nos angoisses et nos complexes. Je n’ai pas trouvé de réponses aujourd’hui, mais je sais que la question des choix alimentaires de mon copain a fait remonter bien plus que le simple « oui enfin c’est pas très pratique pour le repas de Noel »… et finalement j’en sais un peu plus sur qui je suis. Et surtout, je ne peux pas fermer les yeux sur l’importance de la question de mon alimentation…

  32. Merci pour cet article!

    Je n’ai pas encore lu ce livre, mais je suis très curieuse de le parcourir.

    Pour ma part, je suis végétalienne (même vegan, je ne consomme donc abslument aucun produit animal) et probablement que même toi tu penses que mon choix est extrême. Pourtant pour moi c’est un bénéfice immense : pour les autres animaux, pour la planète, pour moi-même, pour un monde meilleur…

    Pour moi il est impensable de réduire des êtres vivants à l’esclavage et les tuer de manière industrielle surtout pour nous apporter un si petit plaisir que celui de mâcher 5 minutes un aliment ou de porter un vêtement. J’ai regardé la réalité en face, je me suis informée et j’ai découvert qu’il y avait d’autres manières de se régaler et d’être jolie sans souffrance, puisque c’était possible alors j’ai adapté ma vie à mes opinions. Pour moi c’est un réel plaisir de vivre dans le respect (des autres êtres, de la planète, de mon corps que j’écoute beaucoup) de cette manière là et c’est devenu ma normalité, simplement.

    Les moments incongrus que tu décris, les questionnements (parfois agressifs, souvent idiots) qui n’attendent pas vraiment de réponse, je les vis depuis 15 ans. J’ai fini par comprendre que de nombreuses personnes se sentent offensées par le fait que l’on puisse vivre autrement que de la façon dont elles ont appris à vivre sans jamais le remettre en question. Aujourd’hui, je lutte (pacifiquement) pour la libération animale, parce que je ne supporte plus de voir tant de souffrances inutiles. Et ça marche, de nombreuses personnes avec qui j’entretiens des relations réfléchissent à leur rapport avec les animaux et entreprennent des changements dans leur vie, toujours librement et avec beaucoup de plaisir.

    Je fais partie des « biens pensants » qui ne veulent pas laisser les gens tuer d’autres espèces indéfiniment. Pourquoi vous priver de cette liberté sacrée? Le crime, le racisme, le sexisme, l’esclavagisme sont punis par la loi et tout le monde doit l’accepter, peu se plaignent de ne pas avoir la liberté de tuer un être humain, et bien c’est exactement la même philosophie pour l’exploitation et l’exécution d’animaux. Je ne le fais pas pour moi, mais pour eux! Il y a quelques décénies, detenir un être humain noir et le faire travailler ou l’exécuter à son bon gré, était la normalité et puis des gens se sont battus pour les libérer… Aujourd’hui, de quel droit se décide-t-on de la vie ou de la mort (en passant par la case souffrance) sur les autres animaux?

    En tout cas, y réfléchir est déjà un grand pas, bravo!

  33. hecatessence

    Un billet sur ce livre en Une d’hellocoton, fantastique!

    Je suis personnellement végétarienne convaincue car les animaux sont des êtres sensibles (de la vache à la truite) et qu’il est franchement inhumain de les tuer pour notre plaisir.

    On peut vivre sans chaire animale, et on s’ouvre à une alimentation plus riche et diversifiée même !

    Tu as raison le premier pas est de se poser une question : comment ce que je mange est-il arrivé dans mon assiette? En prenant conscience de l’ensemble de la réponse…pfiou!

  34. Moi je mange de la viande mais pas n’importe laquelle! j’ai la chance de vivre dans le sud-ouest à la campagne et j’ai fait le choix de boycotter toutes les viandes vendues dans les hypermarchés.
    je vais chez un bon boucher qui traite avec des éleveurs du coin. Alors c’est vrai je mange beaucoup moins souvent de viande car le prix est peut-être plus élevé mais ma viande a une provenance et surtout l’animal que j’ai mangé n’est pas dopé aux antibiotiques ou autres faute de trouver de l’herbe à brouter. Il parait que lorsqu’on survole les près où sont « élevés » les bœufs qui servent à produire de la viande pour McDo , il n’y a plus aucune herbe à manger!!!!
    Il y avait un article intéressant sur les inrocks à propos des « néo-Butchers », des bouchers qui respectent l’animal qui est destiné à être mangé. Car manger pour manger à mon sens est une façon détourné de ne pas se respecter.

    Alors je préfère largement me priver de viande que manger un poulet de supermarché nourri aux compléments alimentaires!!

    En tout les cas merci d’avoir évoqué ce livre qui soulève un problème important et révélateur de notre société.

  35. Merci Anne-so pour ce billet rempli de bon sens … je suis depvenue végétarienne il y a 8 ans maintenant (même si je mange encore de temps à autre du poisson et des oeufs) … j’ai considérablement réduit ma consommation de lait de vache (je n’en bois plus, je mange un peu de fromage uniquement) pour les mêmes raisons mais également parce qu’un être humain adulte n’en a juste pas besoin. Je n’ai jamais supporté la fourrure ni même compris comment on pouvait encore en porter de nos jours … Quant au cuir, je commence sérieusement à me pencher sur la question car je me sens moi-même en désaccord avec le fait d’en porter (chaussures et sac à main uniquement puisque concernant les vêtements mon avis est le même que pour la fourrure). C’est vrai que c’est très difficile de trouver des chaussures dines de ce nom sans cuir; c’est assez facile pour les tennis en toile l’été, les ballerines et autres nus-pieds mais dès qu’il s’agit de trouver des chaussures fermées (et ne parlons même pas des bottes !) c’est une autre histoire. Quant aux sacs à main, on en trouve de plus en plus en toile enduite (pour le luxe chez Vuitton), en nylon (Rykiel) etc
    Et pour finir il est vraiment très agaçant d’avoir droit à chaque fois aux mêmes « blagues » sur les carottes et salades qui crient lorsqu’on les arrache ou sur le fait que l’homme a toujours mangé de la viande … mais tu verras qu’avec les années on n’y prête même plus attention. En fait j’ai découvert qu’on évolue dans notre végétarisme, mois après années, rencontres après lectures, notre opinion est plus claire, nos arguments plus affutés. Pour ma part à la question « pourquoi es-tu végétarienne ? » je réponds toujours « par convictions » sans jamais aller plus loin (sauf si biensûr je sens que la personne est vraiment intéressée par mon point de vue).
    Merci encore pour ton billet, je vais dès ce soir aller acheter le bouquin.
    Virgie

  36. Que dire de plus que les 43 précédents commentaires ?
    Juste MERCI peut-être…
    – Merci : Parce que j’hésitais à acheter ce bouquin et que maintenant, je suis convaincue.
    – Merci : Parce que je suis également végétarienne depuis ma jeunesse et que là d’un coup d’un seul, je me sens moins seule

  37. Eh bien en tous cas ça provoque des commentaires ce billet !
    Je suis végétarienne depuis quelques années mais pour faciliter ma vie sociale je mange encore du poisson…Je porte encore du cuir…
    Ton article m’a donné envie d’aller lire ce livre, faut que je regarde s’il est abordable :P
    Et je me retrouev dans ce que tu dis sur le cri de la carotte ! On ne m’a pas encore sorti le fait que la poule soit un animal bête mais je l’attends ;))

  38. Je ne suis pas végétarienne, mais le fait que tout le monde pose des questions ça doit etre chiant, bien que la personne peut poser cette question juste pour avoir ton point de vue et non te critiquer.

  39. J’aimerais bien être capable de faire le même choix que toi par contre mon problème c’est que j’aime la viande et j’adore le steak! Par contre je n’aurais pas de difficulté à en manger mois et acheter par exemple de la viande éthique qui exigerait des conditions d’élevage meilleures pour les animaux.

    En tout cas je vais mettre ce livre sur ma listes de souhait!

  40. Merci pour ce billet, je m’y retrouve completement… Justement je me demandais si tu etais toujours vegetarienne puisque tu n’en parlais plus du tout depuis ton premier billet. Au moins tu sais desormais que cela provoque un interet :)

  41. Ton billet me fait écho, moi aussi je ne mange pas de viande et j’ai aussi droit aux mêmes questions et aux mêmes réflexions certains pour justifier la culpabilité qu’ils ont à en consommer. Je ne cherche nullement à convertir qui que ce soit c’est un choix de vie personnel murement réfléchi qui est devenu comme une évidence, je ne l’impose donc ni à mon mari ni à mes enfants.
    Je te remercie de m’avoir fait découvrir ce livre que je ne connaissait pas ;)

  42. Je suis végétarienne depuis que j’ai 16 ans, j’en ai bientôt 35… et depuis de nombreuses années, je refuse de répondre à ce type de questions et de m’engager dans une discussion/ »débat » stérile car effectivement la réponse n’intéresse pas et j’estime ne pas avoir à me justifier!
    C’est comme ça, c’est un choix de vie point! voilà comment je coupe court à toute tentative de questions intrusives et j’oriente la discussion sur un autre sujet! ainsi si mes choix ne sont pas forcément compris, ils sont respectés ( au moins pdt le repas! ;-)

  43. J’ai envie et peur de lire ce livre… peur que les passages sur les abattoirs me traumatisent.

    Je m’occupe de protection animale à travers l’association Orfélins, mais je ne suis pas végétarienne. Je comprends parfaitement pourquoi on peut l’être et si je m’en sentais la « force », je le serais.

    Je me dis qu’on ne peut pas être parfait : j’ai déjà supprimé tous les cosmétiques testés de ma salle de bain, faut bien commencer quelque part…

    Je sais vraiment pas quoi faire pour ce livre…

  44. Excellente article. Je partage partage parfaitement ton point de vue. L’alimentation c’est un peu comme la religion: mieux vaut que les opinions restent dans la sphère privée. Finalement, prônons une laïcité de l’alimentation.

  45. J’ai lu tout un article dans les Inrocks sur ce livre il y a quelques semaines, et je me souviens d’un paragraphe intéressant…

    Je ne sais plus si c’était un propos du livre ou en rapport avec lui, mais bref, ils expliquaient qu’il y a un courant de nouveaux philosophes qui cherchent à repenser la question du statut de l’animal : nous avons trop souvent pensé les animaux comme fondamentalement différents des hommes, pour des raisons religieuses, idéologiques, etc (la nécessité de penser l’homme comme un être unique, élu, pensant)

    Et ce point de vue sur la « condition animale » est lourd de conséquences, car de ce fait, nous nous autorisons à « utiliser » les animaux comme des moyens au service de notre bien-être, nous ne prenons pas en considération leurs souffrances éventuelles…

    Pour être un peu choc, on pourrait dire que la civilisation occidentale ressent à l’égard des animaux la même supériorité qu’auparavant vis à vis des « sauvages » que l’on pouvait maltraiter puisqu’ils n’avaient pas d’âme… J’ai trouvé vraiment intéressant cet appel à changer notre point de vue sur l’être-vivant-qui-n’est-pas-humain.

  46. Je suis encore en pleine lecture de ce livre, et je n’aurais pas mieux parlé de ce livre (et du végétarisme, qui est aussi mon régime, et ce depuis toujours (parents végétariens)) que toi. Bravo, et merci!

  47. Et bien en voilà un joli post…

    Je ne suis pas végétarienne, mais j’ai résolument réduit ma consommation, à de très rares exceptions, et surtout dans un choix de qualité.

    L’humain peut effectivement se passer de protéines animales, mais cela nécessite un peu d’informations..

    Le gros du problèmes est aussi lié à la sur consommation qui produit de l’élevage intensif et de la viande de bien mauvaise qualité… Pour faire court.

    Et puis surtout un peu de tolérance, finalement ça dérange qui, que tu ne consommes pas de viandes.
    Que je ne touche plus rien contenant du gluten ou du lait de vache..

    Chacun est libre, non

    ;°)

  48. L’animal est « N »aturellement semblable au reste des êtres vivants, nous faisons également parti du « sceau » créatif sans même avoir pris conscience de l’étroite communion qui nous lie les uns aux autres.
    La cupidité de la race humaine conforte ce ravin de méconnaissance envers le monde « animal » qu’elle considère sans âme, sans sentiments, sans souffrance bref INEXISTANT!
    L’exploitation agricole n’est qu’un petit morceau de l’iceberg mortuaire des tortionnaires, comme dit si bien Murielle Arnal présidente de ONE VOICE:
    « nous avons fait de la terre un ENFER pour les animaux »
    Tout est dit.
    Nous avons de quoi nous nourrir suffisamment et de manière équilibré sans touché à l’âme animal, il suffit de lire, se renseigner et surtout se DONNER l’effort de VOULOIR….
    Pour info je suis végétalienne depuis 14 ans et en pleine forme et sans culpabilité à chaque bouchée.

  49. Ca fait maintenant 1 an que je suis végétarienne (avant je ne mangeais que du poulet) et j’ai trouvé ce livre sur Glamour (les larmes sont montées en lisant l’article). Les quelques mots ont suffit à faire monter la haine en moi. J’arrive pas à croire qu’on puisse tuer comme ca 250 millions de poussins juste parce qu’ils sont inutiles, c’est incroyable, les hommes ont perdu toute sensibilité. Ce qui me fait rire, c’est, comme tu dis, les gens qui me demandent comment je fais pour être en forme sans manger de viande, ou tout simplement pourquoi je fais ca avec un ton provocateur et la réponse qu’on devrait donner à ce moment là est, et vous, comment faites vous pour vous regarder dans un miroir après avoir manger un animal?
    J’ai vraiment envie d’acheter ce livre pour en savoir plus. De toute façon, il me plait déjà.
    Bise.

  50. Wahouuuu !
    C’est fou… Il y a tant de végétarien que ça en France ?
    Avant de lire les commentaires je me demandais s’il y avait beaucoup de végétariens qui liraient ton article… Eh bien je suis servie et ravie ! Je me sens moins seule ;)
    Alors pour commencer, ton billet est parfait ! Je pense que nous sommes tous d’accord la dessus. tu parles superbement du livre qui n’est pas un chef d’oeuvre mais juste un très bon manuel pour tous ceux qui se posent des questions et surtout qui veulent bien lire des réponses.
    Je suis moi-même végétarienne depuis l’enfance… Vers mes 12ans j’ai pris cette décision que mes parents (carnivores) ont laissé faire en se disant que c’était un choix d’enfant qui s’estomperait ou de toute façon ne pourrait pas me faire de mal !
    Plus les années ont passée plus ils ont souhaité m’ouvrir les yeux sur le pourquoi de ce choix… Sur le fait qu’un jour ou l’autre on me poserait des questions et qu’il serait bon que j’ai des réponses… Pas pour les autres, mais pour moi ! Pour être sur de ne pas rester dans un caprice d’enfant, pour etre de sur de ne pas regretter plus tard d’être « passée à côté » de quelque chose.
    Je me suis donc très tot posé des questions grace à eux… Je ne sais pas pourquoi je ne peux pas en manger, mais je sais que je ne trouve pas ça naturel et que je me porte 18ans plus tard toujours aussi bien !
    Alors à ceux qui me demandent, je ne dis rien ou je dis que c’est pour me rendre intéressante et qu’au pire je leur couterai moins cher quand ils m’inviteront à diner !

    Toujours est-il… que oui je suis végétarienne, oui je me croyais un peu seule jusqu’à ce soir… (je suis pourtant parisienne, je sors pas mal, je croise du monde… mais peu très peu de « vrais » végétariens, qui ne mettent pas entre parenthèse leur envie de poisson et poulet ;) )
    Et oui j’aime la mode ! Oui je suis cuir et talons hauts, sac et veste assortie… mais je ne mange pas de ces bêtes là moi !

  51. pfiouuu bah moi comme d’hab je vis au pays de candy, et je me nourris (et nourris mes enfants) sans me prendre la tête, en essayant de privilégier un peu les produits du marché pour qu’ils soient le moins « bidouillés » possible.

    je suis souvent surprise de voir qu’il y a des « matières à réflexion » qui m’échappent totalement, des trucs auxquels, moi, je n’accorde pas d’importance alors qu’ils sont cruciaux pour les autres.
    ça me met parfois un peu mal à l’aise, et je suis partagée entre l’impression d’être « coole » parce que pas concernée, et l’impression d’être inconséquente et feignante parce que pas envie de modifier mon mode de vie…

  52. C’est un très beau billet. Je ne suis pas végétarienne, mais je me pose beaucoup de questions à ce propos et c’est avec grand plaisir et intérêt que j’ai lu ta pensée. Je pense d’ailleurs m’offrir ce livre que tu as l’air d’avoir beaucoup apprécié.
    Merci pour ce partage.

  53. Bonjour,
    Je ne suis pas végétarienne mais pas non plus une grande consommatrice de viande. A mon avis, et comme le relèvent certains commentaires, il est important, si l’on consomme de la viande mais également pour tout ce qu’on achète, d’être attentif à la provenance et d’essayer le plus possible de consommer local, quitte à ce que le coût soit plus élevé. Je suis fille, soeur et belle-soeur d’agriculteur, c’est sans doute pour cette raison que je suis particulièrement attachée au fait de savoir qui a produit ce que je consomme, et dans quelle condition. Actuellement, dans mon congélateur il y a de la viande produite par mon beau-frère. Je sais donc dans quelle condition le veau que je mange a été élevé. Je suis bien sûre sensible à la souffrance animale mais je pense que si je consomme de manière raisonnable de la viande d’animaux élevés dans de bonnes conditions et abattus dans des conditions acceptables, je n’ai rien à me reprocher. J’ai l’impression que souvent, les personnes qui font le choix de devenir végétariennes sont des personnes qui ont assez peu l’occasion de fréquenter le monde rural (aller dans une ferme, voir des vaches, etc…), non?

  54. Et pour ce qui est du cuir ? J’ai du mal à comprendre les végétariens qui portent du cuir.

  55. Merci pour cet article.

    J’ai pour ma part arrêté de consommer de la viande il y a des années lorsque j’ai pris conscience d’un ensemble de choses.
    L’élevage industriel est condamnable à bien des égards : dégâts environnementaux, souffrance animale, traitements avec hormones, antibiotiques, énorme gaspillage alimentaire (7 calories d’origine végétale pour produire 1 calorie sous forme de viande !), etc.
    Puis les conditions d’abattage sont épouvantables.
    Il y aussi les motivations hygiéniques (salmonellose, trichinose, ESB, non merci), les motivations diététiques : je ne suis pas convaincue par le réel intérêt nutritionnel de la viande (mauvaises graisses, le poisson mis à part).
    Les protéines végétales sont bien moins chères !

    Il est tout à fait possible effectivement de vivre sans consommer de chair animale. Sans tuer à tour de bras…
    Partant de là, l’humain évolué ne devrait plus se tourner vers le passé en adaptant son comportement aux temps préhistoriques (il paraît quand même que certains australopithèques étaient végétariens) ni avancer un soit-disant instinct.

  56. Je n’avais pas lu ce billet là. Et c’est drôle mais lorsque j’ai lu le livre de JSF, j’ai souvent pensé à toi (pardon, tu es la seule végétarienne officielle que je connaisse… :coeur). Et justement, je me disais que tu devais souvent galérer pour justifier de tes choix en matière d’alimentation.. .Je ne pensais pas que c’était à ce point là !

    Dans tous les cas, je partage pleinement ta vision des choses… même si je mange (encore) de la viande :)

  57. bonjour,

    Je voulais juste proposer un lien vers un site relatif à un documentaire qui s’intitule « solutions locales pour un désordre global ». Il ne traite pas à proprement parlé du régime végétrien, mais je pense qu’il se rapproche du sujet du livre proposé ici.
    L’intérêt de ce document est qu’il traite la question d’un point de vue mondial et pas seulement franco-français. De plus il présente des solutions locales et nous nomtre peut-être une voix pour changer notre mode de consommation alimentaire. Je vous laisse juge :

    http://www.solutionslocales-lefilm.com/

  58. AAAAAAh!! mais comme je te comprend!
    J’aurai pu être l’auteur de ce billet tant nos démarches et pensées se rejoignent!
    Cela fait 14 ans que je suis végétarienne et je ne peut m’empêcher de me sentir toujours aussi agacée, impuissante et effarée devant l’ignorance et l’étroitesse d’esprit à laquelle je fait face à chaque fois que je me retrouve à un repas avec à de nouvelles personnes…
    c’en est parfois même désolant…
    Du coup, je fais face à celà avec une bonne blague bien potache et détourne le sujet sur autre chose, histoire de ne pas se retrouver une énième fois dans une situation…désagréable…

    Merci à toi pour ce billet et pour ce conseille de lecture auquel je vais m’atteler au plus vite.

  59. Hello !

    je te comprends tout à fait, je suis également une fervent végétarienne et cela en perturbe plus d’un…

    C’est vrai qu’il est toujours difficile d’expliquer la raison exacte pour laquelle on a pu devenir végétarienne, la souffrance animale ? la pollution que cela engendre ? le goût ? etc.

    Avec mon utopie énorme, j’essaie toujours d’expliquer mon choix en pensant que cela persuadera mon interlocuteur, ça marche rarement, mais au moins ça amène à une réflexion !

    De plus, le problème des chaussures en cuir ? ahah ! tellement difficile de concilier son amour, respect pour les animaux envers un shopping « durable ». Perso, je suis une fana de mode depuis très longtemps, mais j’aime les pièces qui durent pour ne pas avoir à racheter 1000 fois des bottes d’hiver ou un sac de ville. C’est la raison pour laquelle je m’autorise le cuir, bien que ça aille contre mon éthique de base.

    Bref, voilà le petit compte-rendu d’une végétarienne convaincue et qui pourtant peut être l’allégorie du paradoxal…

    aahha ! merci pour ton blog :-)

  60. Chouette article…

    Pour ma part, j’ai 22 ans et je suis végétarienne convaincue et militante pour les droits des animaux depuis 6 ans, je me reconnais donc dans ton article, les commentaires (et préjugés) des gens étant souvent les mêmes… du style « aah elle bouffe de l’herbe » ou « mais quand t’épluche ta pomme de terre, elle souffre aussi ! », et j’en passe et des meilleures (ce ne sont sûrement pas les plus pathétiques en y repensant).

    Il a été démontré que le végétarisme était bon pour tout : pour les animaux évidemment (difficile de faire pire pour eux en même temps), pour sa santé0 et pour la Terre. Malheureusement, on nous voit encore (je trouve) comme des marginaux bourrés de carences, grâce à des pseudos « nutritionnistes » comme Cohen. Pas étonnant que les mentalités ne changent pas dans un sens… :bof

  61. Pimpanicaille

    Bonsoir,

    J’ai acheté ce livre suite à un article débat dans Télérama et je trouve aussi intéressant qu’il ne verse pas dans l’extrémisme et le lavage de cerveau. Ce qu’il décrit sur l’élevage ressemble un peu au livre noir de l’agriculture. Ceci dit après la lecture l’envie de manger de la viande passe vite.

    Je suis végétarienne depuis novembre dernier et au départ pour des questions financières même si j’avais considérablement diminué ma consommation de viande et de poisson. Consommant entièrement bio je ne me voyais pas acheter des viandes hors bio et le coût c’en est vite ressentie Ensuite je me suis intéressée à l’élevage, informée sur des sites vg…etc

    Depuis, j’ai appris à cuisiner différemment et je me rends compte que la viande prend trop de place dans un repas, un plat. Au début je n’osais pas dire que j’étais végétarienne maintenant j’ose l’affirmer. Ceci dit au boulot il y tjs quelqu’un pour me proposer un restant de poisson ou de viande et cela devient pénible. Dernièrement on m’a demandé si mon alimentation ne me fatigue pas et mes collègues veulent savoir ce que je mange. Je consomme des oeufs essentiellement en pâtisserie en ne dépassant pas 3 par recettes et un peu de fromage dans les recettes mais tjs bio.

    Si ce livre pouvait permettre les gens à acheter de la viande de meilleure qualité cela serait bien. Ton billet et ce livres sont super.

  62. C’est en lisant ton billet que j’ai eu envie de l’acheter. Merci pour ce beau billet où je me retrouve dans chaque phrase. Et effectivement ce livre est une véritable réussite tant par son message que sa qualité ! :coeur

  63. bonsoir à tous.

    sans vouloir donner de leçon de moral à qui que soit.

    l’arrêt de manger la viande est en soit une prise de conscience de se que représente la vie!

    tout vie pour ma part est sacrée et la vie faite de chair et de sang n’est pas exclusive à l’homme…

    je précise que la vie faite de chair et de sang concerne autant l’homme que toutes espèces animal!!!

    malheureusement par habitude et manque de réflexion propre j’ai été longtemps du côté des meurtriers de la vie par ignorance et cela exclusivement pour satisfaire mon état primaire tel un nouveau né qui ne distingue pas encore le bien et le mal…

    Cela fait quelques jours que j’ai pris conscience de notre responsabilité vis à vis des animaux qui sont nos compagnons dans la vie ici-bas…

    je ne saurai exactement décrire le déclic qui s’est produit en ma personne, mais toujours est-il que la vie faite de chair et de sang est précieuse.

    pour m’a part tuer un animal me fait autant de peine que tuer un homme, car bien que nous ne parlions pas forcément le même dialecte toujours est-il que l’amour que nous avons en chacun d’entre nous est censé nous unir les uns les autres…

    car l’animal a peur, souffre et mérite aussi de la considération au même titre qu’un être humain sinon à quoi bon notre intelligence si vraiment nous l’étions!?

    je précise que ceci n’est point un prêche, juste que je m’exprime avec tous qui fait se que je suis, l’amour la compassion la miséricorde.

    qui aimerait voir un être qu’il aime se faire tuer et manger ?

    perso j’aime les animaux et se qui m’a permis de le réaliser c’est le chat de ma femme.

    Je ne supporterai pas de voir une personne lui vouloir du mal et dès lors j’ai réaliser qu’aucun être vivant fait de chair et de sang ne mérite d’être mis à mort…

    Et comme je le dis dès le départ tout ceci est une prise de conscience personnelle…

    ne fait pas à autrui se que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse…

    que se soit un homme ou un animal…

    l’homme

  64. bonsoir à tous.

    Sans vouloir donner de leçon de moral à qui que soit.

    l’arrêt de manger la viande est en soit une prise de conscience de se que représente la vie!

    tout vie pour ma part est sacrée et la vie faite de chair et de sang n’est pas exclusive à l’homme…

    je précise que la vie faite de chair et de sang concerne autant l’homme que toutes espèces animal!!!

    malheureusement par habitude et manque de réflexion propre j’ai été longtemps du côté des meurtriers de la vie par ignorance et cela exclusivement pour satisfaire mon état primaire tel un nouveau né qui ne distingue pas encore le bien et le mal…

    Cela fait quelques jours que j’ai pris conscience de notre responsabilité vis à vis des animaux qui sont nos compagnons dans la vie ici-bas…

    je ne saurai exactement décrire le déclic qui s’est produit en ma personne, mais toujours est-il que la vie faite de chair et de sang est précieuse.

    pour m’a part tuer un animal me fait autant de peine que tuer un homme, car bien que nous ne parlions pas forcément le même dialecte toujours est-il que l’amour que nous avons en chacun d’entre nous est censé nous unir les uns les autres…

    car l’animal a peur, souffre et mérite aussi de la considération au même titre qu’un être humain sinon à quoi bon notre intelligence si vraiment nous l’étions!?

    je précise que ceci n’est point un prêche, juste que je m’exprime avec tous qui fait se que je suis, l’amour la compassion la miséricorde.

    qui aimerait voir un être qu’il aime se faire tuer et manger ?

    perso j’aime les animaux et se qui m’a permis de le réaliser c’est le chat de ma femme.

    Je ne supporterai pas de voir une personne lui vouloir du mal et dès lors j’ai réaliser qu’aucun être vivant fait de chair et de sang ne mérite d’être mis à mort…

    Et comme je le dis dès le départ tout ceci est une prise de conscience personnelle…

    ne fait pas à autrui se que vous n’aimeriez pas qu’on vous fasse…

    que se soit un homme ou un animal…

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