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Dernières lueurs d’hiver

On s’est échappées boire des chocolats chauds devant la mer à des heures fantaisistes : un mardi de beau temps à quatre heures, on laissait tout en plan et on s’installait. Il faisait beau, c’était un prétexte suffisant.

On s’installait quelquefois sous la couette les dimanches après-midi, pour papoter sous cinq ou six épaisseurs de tissu. Une grande couverture jetée par dessus nos têtes, on s’asseyait en tailleur sur le lit, un bol de thé fumant dans les mains et on se racontait des histoires qu’on connaissaient déjà par cœur.

On a échangé des clins d’œils complices par dessus la table au moment du dîner, comme des adolescentes insupportables et retourné nos vies dans tous les sens. On était parfois sans dessus dessous. On s’est dit des choses qu’on ne peut dire à personne. Surtout pas à soi-même. On s’est tenues la main pour aller là où ça faisait trop peur et j’ai l’impression certains jours qu’ensemble, sans même nous en rendre compte, nous avons triomphé de tout.

C’était un peu comme un long hiver. Un long hiver heureux. On ne peut pas le voir encore, mais pendant que s’éteignent les dernières lueurs de cette étrange saison qui a duré six mois, tant de choses, je suis sûre, ont germé en secret sous la glace. Il y a des personnes que l’on voudrait remercier chaque seconde, pour toujours, à l’infini. B., M., je vous aime tellement.

Crédit photo : cliquez sur les images pour atteindre la source. Pardon pour toues celles que je ne suis pas parvenue à retrouver, y compris avec l’aide de Google Images et de Tineye, et qui renvoient le plus souvent vers des blogs TumblR.

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