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Visiter Venise en hiver

Venise en hiver, c’était un rêve de longue date. Il me restait encore le souvenir ébahi – mais cuisant – de la cité des Doges sous le soleil de plomb de juin 2007 où, avec ma cousine, nous avions invité ma grand-mère à l’occasion de ses quatre vingts ans, honorant ainsi une promesse faite alors nous étions enfants. Mais en vérité, cette Venise-là, la Venise de Juin, si somptueuse soit-elle, n’avait pas grand chose à voir avec ma Venise rêvée, cité surgie des mers que j’imaginais faite d’irréalité, de brume, de lumières hésitantes perdues au milieu de longues nappes d’eau imprécises, et nimbée d’un silence envoûtant. Voilà dix ans que

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Des coeurs qui flânent

Je n’aime pas trop pêcher, en vérité. Il me reste toujours en mémoire le souvenir des maquereaux qu’on achève en leur administrant une sorte de coup du lapin, et l’odeur écoeurante du sang répandu dans le bateau. Si la pêche à pied me plait, c’est essentiellement car elle peut tenir aussi de la cueillette (si l’on n’est pas trop attaché à l’idée de rentrer chez soi le seau plein à raz bord). Avancer tranquillement, les yeux scrutant le sol à l’affût des signes : un jet d’eau, cette forme particulière de protubérance à la surface du sable ou bien tout simplement,

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Recette de l’état de grâce aux mûres sauvages.

Cet été avec papa, nous sommes allés nous promener le long des sentiers côtiers en ramassant des mûres sauvages, qui poussent en abondance le long du littoral. Et, même si la plupart d’entre elles étaient encore bien rouges, rien n’a pu nous empêcher de couronner cette promenade d’une triomphante récolte. Assez pour faire un pot entier de confiture (nous avons le triomphe facile). C’était une après-midi si ordinaire. Difficile, même, d’imaginer à quel point elle était ordinaire. Un moment en famille d’une totale banalité. Pourtant, de ces quelques heures de balade, il me semble qu’on pourrait faire un mètre-étalon de

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